55+ ET ÉCRIVAIN POUR LA GLOIRE DE DIEU


Cantique d’Asaph - Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, ce que nos pères nous ont raconté , nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Éternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'Il a opérés.
 - Psaume 78.3-4

Vous êtes désireux(se) comme 55+, de participer jusqu’au bout à  la mission que le Seigneur vous a confiée : le faire connaître à la génération suivante ! Mais écrire ? Ça c’est autre chose ! Vous hésitez… Je n’ y ai même jamais pensé, ce n’est pas pour moi, je n’ai jamais eu la plume facile, et à mon âge ? Et pour dire quoi ? Les articles qui suivent donnent la parole à celles et ceux qui se sont lancé(e)s tardivement dans l’écriture mais qui par la foi ont vu la mission de Dieu s’accomplir sous leur plume. Le premier auteur à nous donner son témoignage et nous prodiguer ses encouragements est Fatima Kachaou. Dans l’article qui suit, elle raconte comment Dieu l’appelle à se lancer dans l’écriture  et comment Il avait déjà tout préparé pour que cette aventure aboutisse.


CHÈRE FATIMA, PRÉSENTE-NOUS TA FAMILLE, TON PARCOURS


Je m’appelle Fatima Kachaou. Je suis mariée, mère de trois enfants et grand-mère de deux belles petites-filles. Avec Sebti, mon mari, j’ai été longtemps collaboratrice de l’AEE (Association Évangile et Enfance). Je suis originaire d’Algérie : j’avais deux ans quand mes parents sont venus en France ( c’était avant 1954, début de la guerre d’Algérie). J’ai six frères et soeurs dont 5 sont  chrétiens. La benjamine va se faire baptiser fin mai. J’ai habité pendant mon enfance à Offemont (Territoire de Belfort). À l’âge de seize ans, j’ai fait un camp biblique de jeunes, à la montagne. Là j’ai rencontré Dieu le créateur et Jésus mon sauveur. J’ai eu le privilège de faire l’École d’infirmières à Belfort. Maman était fière d’avoir une fille infirmière ! Métier que j’ai exercé pendant environ dix ans, jusqu’à mon mariage. Sebti et moi avons eu la douleur de perdre notre quatrième enfant, le lendemain de sa naissance. Sur mon lit d’hôpital, j’ai reçu ce verset : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » - Matthieu 11.28. J’ai été conduite par le Seigneur à réfléchir sur le joug posé sur la nuque des bœufs… J’ai compris (j’abrège tout le cheminement parcouru) que le Seigneur nous appelait à son service. Dès lors nous avons cherché à savoir dans quel domaine Dieu voulait que l’on s’engage. Deux ans après, j’ai effectué un stage de formation de moniteurs d’École du dimanche avec AEE. La rencontre avec cette oeuvre a été déterminante. Après une formation de responsables, nous sommes devenus coordinateurs de l’AEE, dans la région bordelaise. Nous avons vécu par la foi, nous attendant à Dieu pour notre travail parmi les enfants, notre salaire, notre nourriture, nos vêtements… Dieu a pourvu à tous nos besoins ! Gloire lui soit rendue !

QUAND DIEU T’A T-IL MIS À CŒUR D’ÉCRIRE POUR DES PRÉ- ADOLESCENTS ?

Mon désir d‘écrire date de mon enfance. J’ai écrit un début de roman à treize ans ! Un jour, Alain Stamp, lors d’une réunion informelle avec les coordinateurs de l’AEE, a exprimé son souhait d’aider les évangélistes à écrire un livre. Sebti était présent. Il a tout de suite dit : « Je connais quelqu’un qui veut écrire depuis longtemps, ma femme. » Alain Stamp, président des éditions BLF Europe à ce moment-là, m’a parlé d’un projet d’écriture à l’intention des pré-ados.

QUELS CHOIX D’ÉCRITURE AS-TU FAIT POUR TENIR COMPTE DE  L’ÂGE DE TES LECTEURS ?

Pendant l’exercice de notre ministère auprès des enfants, j’étais amenée à annoncer l’Évangile, et je me préoccupais du présent et de l’avenir des enfants. Mais comment les aider ? Je me suis souvenu des problèmes et questions que je me posais quand j’étais enfant : Pourquoi la maladie ? (ma mère ayant la tuberculose, elle a été hospitalisée pendant deux ans, et la fratrie a été séparée) pourquoi la mort ? (j’avais sept ans à la mort subite du nourrisson d’un petit frère). J’ai choisi la forme de la correspondance pour m’adresser à eux, car les enfants aiment recevoir des lettres.

QU’AVAIS-TU À CŒUR DE TRANSMETTRE À CETTE GÉNÉRATION ?

Tout d’abord transmettre l’Évangile. Car j’ai eu le privilège d’entendre la Bonne Nouvelle du salut, à mon adolescence. Mais j’aurais tant aimé connaître le Seigneur avant ! J’aime beaucoup la devise de l’AEE : « Une âme sauvée, c’est une vie sauvée ». Un éducateur a confié à Sebti : « Les jeunes qui ont fréquenté vos clubs bibliques ont un comportement différent. Ils sont plus sérieux, respectueux… » Ensuite leur dire que Dieu pense à eux et veut les aider dans leurs difficultés.

ET COMMENT AS-TU CONCRÉTISÉ CE DÉSIR DE PARTAGER L’ÉVANGILE PAR L’ÉCRITURE ?


Dans le premier ouvrage, Je trouve la vie déjà bien difficile paru chez BLF Éditions en 2009, j’ai choisi de répondre à des questions existentielles, telles que la violence à l’école, le divorce, la mort, le bonheur, l’existence de Dieu. Voici deux questions posées par des pré-ados :  
  • Chère Fatima, hier soir, mes parents m’ont annoncé leur divorce. Je suis très inquiet. Cette nuit, je n’arrivais pas à dormir. Qu’est-ce qui va se passer pour moi ?
  • J’ai onze ans et depuis la mort de mon papy, j’ai peur de la mort et j’y pense souvent. Mon papy me manque. 

QUELLES LEÇONS SPIRITUELLES AS TU TIRÉ DE CES EXPÉRIENCES D’ÉCRITURE POUR LES JEUNES ?

Puis comme chapitre transitoire, j’ai raconté le récit de la résurrection de la fille de Jaïrus pour amener l’enfant à connaître Jésus. En deuxième partie, aidée par un petit personnage, Racoon, j’ai proposé aux enfants, de découvrir la vérité sur Jésus, grâce à une enquête minutieuse, sous forme d’énigmes. L’ouvrage est agrémenté de conseils pratiques, de jeux, de témoignages et de dessins. 


QU’EST-CE QUI T’A PERMIS DE PASSER DU DÉSIR D’ÉCRIRE À L’ÉCRITURE PROPREMENT DITE, JUSQU’À L’ÉDITION ?

Premièrement, l’exaucement de ma prière (Seigneur, tant pis si mon désir d’écrire ne se réalise pas. Que ta volonté soit faite). Deuxièmement, la rencontre avec Alain Stamp. Ensuite, l’intervention de Sebti auprès de lui. Alain Stamp m’a confiée à une chère sœur qui m’a accompagnée tout au long de ce projet. Une autre sœur chrétienne a relu le manuscrit avant qu’il ne soit remis à BLF. La participation à mon enquête, de nombreux jeunes de mon église et de mon ancien quartier. Je n’oublie pas la bienveillance de mon mari, car à la phase des corrections, j’étais tellement prise, que je négligeais la préparation des repas…

APRÈS CETTE 1ÈRE EXPÉRIENCE, AS-TU CONTINUÉ À ÉCRIRE ?


Oui, j’ai écrit sous une autre forme, un deuxième ouvrage destiné aux pré-ados J’ai quelque chose à te dire, Éditions Scripsi en 2016. J’ai imaginé des enfants qui posent des questions à Fatima. Celle-ci décide de se rendre auprès d’eux, en camping-car. Accompagnée de Racoon, la mascotte, et de deux jeunes, elle se propose de répondre à leurs questions sous forme de jeux, d’activités diverses… Mon troisième livre, que j’ai auto-édité, relate Nos racines ; mon histoire familiale et celle de mon mari, sur plusieurs générations. Je l’ai écrit à destination de nos enfants et petits-enfants. Monsieur Samuel Grandjean avait déjà écrit les aventures de mon mari, sous le titre Sebti dans un ouvrage adressé particulièrement aux enfants.
Un quatrième livre est en préparation : il racontera mes souvenirs. 
Dieu répond à nos prières, à nos vœux les plus profonds, s’ils correspondent à sa volonté. Il sait ce dont nous avons besoin. Cela me rappelle ce verset qui m’a souvent encouragée pendant ma jeunesse : « Fais de l’Éternel tes délices et Il te donnera ce que ton cœur désire » - Psaume 37.4. Il faut être patient ! Dieu sait ce qu’il fait ! En même temps, c’est important de saisir l’occasion quand elle se présente ! Même si on est senior ! Tout est possible !


QUELS ENCOURAGEMENTS PEUX-TU PARTAGER AVEC UN 55+ DÉSIREUX DE SE LANCER DANS L’ÉCRITURE ? QUELS CONSEILS ?

Trouvez un sujet qui vous tient à cœur. Définissez l’objectif. Choisissez un fil conducteur. Préparez un plan. Écrivez le premier jet sans vous soucier du style. Faites lire le manuscrit par plusieurs personnes, et demandez-leur, non pas ce qu’elles en pensent (car elles risquent de dire ce que vous aimeriez entendre), mais plutôt comment améliorer votre texte ! Il y aura des moments de découragement, mais il faut persévérer jusqu’à l’aboutissement du projet, coûte que coûte ! J’ai trouvé de nombreux conseils sur le blog d’Hélène Soula. Elle a travaillé quinze ans dans l’édition et la presse. Actuellement, elle est biographe privée. Elle s’est spécialisée dans l’histoire des familles. Elle écrit de nombreux articles pour nous aider à écrire l’histoire de notre vie ou de notre famille. Son site : https://www.helenesoula.fr/

Je remercie Dieu de m’avoir accordé le bonheur de le servir auprès des enfants, dans l’enseignement de sa Parole, puis à travers l’écriture. Qu’Il en soit loué !